2021-11-25

Plan ?:

I-théorie freudienne

Le développement standard préoedipien(faut ajouter les éléments des autres textes proposés)

Conséquences sur la fille

Les pathologies post oedipiennes

II- Oppositions à la théorie freudienne

III- La conciliation d’Ernest Jones   


Celui qui ne fait pas le II et le III fait intro et conclusion.

INTRO:

Freud introduit en 1905 les Trois essais sur la théorie sexuelle, immense retournement dans la pensée contemporaine. En effet, alors qu’il venait de publier l’interprétation des rêves quelques années auparavant, livre qui fut lui aussi un rebondissement spectaculaire, il décide de développer une nouvelle vision de la sexualité infantile qui jusqu’alors n’était envisagée qu’à partir de l'adolescence.En effet , le livre lors de la parution du livre, il se développe un scandale qui va contribuer avec les idées tout à fait novatrices de Freud à la popularité que cet ouvrage va acquérir. Ainsi, Freud développe cette théorie, que l’on connaît, des stades du développement sexuel et affectif infantile, notamment dans l’essai deux et trois comprenant respectivement comme thème la “sexualité infantile” et les “reconfigurations à la puberté”. Le premier quant à lui concerne “les aberrations sexuelles”. Ce fût selon Ernest Jones “une attaque contre l’innocence de l’enfant”. Dès lors, selon James Strachey, un psychanalyste britannique, “ce livre constitue la contribution de Freud la plus importante et la plus originale du savoir humain”. 

Ainsi, nous allons développer dans un premier temps, à travers ce travail et l’analyse du texte de Luce Irigaray Psychanalyse et sexualité féminine, le développement de la théorie Freudienne sur les stades du développement sexuel infantile, puis des oppositions à l’analyse freudienne, et enfin une tentative de rassemblement entre la théorie freudienne et ces dernières critiques.

I- La théorie freudienne:

A) Le développement standard préoedipien

a)     Le développement standard préœdipien 


Freud dit « Si nous approfondissons les manifestations sexuelles de l'enfant, nous découvrirons les traits essentiels de la pulsion sexuelle ; nous comprendrions l'évolution de cette pulsion et nous verrions comment elle puise à des sources diverses » on comprend ici que les pulsions sexuelles se développent et s’assemblent durant l’enfance pour aboutir à une sexualité adulte


L’origine même de la notion « sexualité infantile » apparaît pour la première fois dans l’ouvrage Trois essais sur la théorie sexuelle. Mais avant ça Freud, à la fin du XIX siècle avait déjà une première théorie sur la sexualité qu’il élabore grâce aux contacts avec ces patientes hystériques ; il mettait en avant les traumatismes sexuels survenues durant l’enfance de ces patientes. Il l’a nommé la théorie de la séduction ou bien « neurotica ». Il y renonce rapidement par faute de preuves. 

A cette même période coïncide la découverte de la psychanalyse propre et du complexe d’Œdipe par Freud. La psychanalyse est une méthode de soin, Sigmund Freud la définit en 1922 de procédé pour l’investigation de processus mentaux à peu près inaccessibles autrement, d’une méthode fondée sur cette investigation pour le traitement des « désordres névrotiques » et d’une série de conceptions psychologiques acquises par ce moyen et qui s’accroissent ensemble pour former progressivement une nouvelle discipline scientifique. Il existe plusieurs concepts de la psychanalyse freudienne, comme les trois instances liées au fonctionnement psychique : le ça (représente les désirs pulsionnels d’une personne, l’inconscient), le surmoi (correspond aux valeurs morales d'un individu) et enfin le moi (c’est la conscience de la personne). Le complexe d’Œdipe est un concept central de la psychanalyse ; il définit le désir d’entretenir un rapport amoureux et voluptueux avec le, parent de sexe opposé et d’éliminer le parent du même sexe considérer comme rival.


Ces deux découvertes ont permis de donner d’autant plus de sens à son ouvrage publié en 1905 qui est les Trois essais sur la théorie sexuelle.




    Freud définit dans son ouvrage les pulsions sexuelles en introduisant la notion de libido ; il caractérise la pulsion comme un concept de démarcation entre le psychisme et le somatique. Pour lui il s’agit de pulsions sexuelles et non d’instinct sexuel dans le sens où il s’agit d’une poussée dans la libido. Dans l'enfance, ces pulsions sexuelles sont partielles car elles se caractérisent par un processus d'étayage sur d’autres activités somatiques qui sont liées à des zones particulières du corps qu’on nomme zone érogène. Pour satisfaire ce besoin primaire, l’enfant a besoin de quelqu’un (sa figure d’attachement) ; petit à petit il se détachera et on parlera d’auto érotisme (C’est la phase préparatoire à l’installation du narcissisme primaire qui résulte de la convergence de pulsions partielles sur l’ensemble du moi de l’enfant. Ainsi, la pulsion sexuelle pourra trouver son unité par la satisfaction génitale). La pulsion est rattachée à une zone érogène et ensuite elle trouve son unité dans la zone génitale. Pour Freud il existe deux pulsions fondamentales : l’Eros qui est l’énergie psychique ; on parle donc de libido et le Thanatos qui régi par le plaisir.



Pour Freud, l’enfant se développe par différents stades se caractérisant par une intense vie sexuelle : cela explique le rapport qu’entretient l’enfant avec les zones érogènes (buccale, anale, génital, ces zones fixe le plaisir. C’est à l’intérieur du psychisme inconscient actif de l’enfant ((le ça) que se développe la sexualité.

Les stades prégénitaux comportent : 

·      Le stade narcissique de la naissance à 3 mois :

 le bébé fonctionne avec les pulsions de vie et de mort. Par ex : quand il tète il prend un plaisir dans la succion (instinct de vie) et quand il est rassasié à bout, il mort le téton (instinct de mort). A ce stade il est amoureux de lui-même ; il se prend comme objet d’amour ; ça peau devient l’organe érotique primaire (plaisir à travers la peau, les caresses de sa mère). S’il en est privé il sera retenu énergiquement au narcissisme. L’adulte reste toujours un peu narcissique car la peau et la première zone érogène.


·      Le stade oral d’environ 3 mois à 18 mois : 

La bouche est le second organe sexuel de l’enfance. Le premier acte est de téter pour se nourrir, en grandissant, l’enfant suce ses doigts, le pouce ou tout autre objet qui lui procure du plaisir et cet acte devient indépendant de la fonction de la nutrition. La libération de la libido pendant la phase orale donnera chez l’adulte une oralité ́ normale, équilibrée. L'objet pulsionnel est représenté par le sein ou son le biberon. La fonction alimentaire sert de médiateur principal à la relation symbiotique mère- enfant et très rapidement le plaisir oral vient s'étayer sur l'alimentation. 

L’enfant éprouve alors un plaisir auto-érotique par stimulation de la zone érogène orale mais aussi un désir d’incorporation des objets. En avalant "l'objet", l'enfant se sent uni à lui, avoir l'objet en soi équivaut à être l'objet. 



·      Le stade anal ou sadique anal de 18 mois à 4 ans : 


Ce stade est consacré à la maitrise ou l’emprise ; à ce stade il s'agit soit de conserver les objets passés à l'intérieur de soi, soit de les expulser. Pendant cette phase, la satisfaction est recherchée dans l’agression et le contrôle des selles. L’enfant découvre que son anus peut lui procurer un plaisir érotique. Il va par exemple retenir ses selles le plus longtemps possible pour mieux les « lâcher » ensuite. L’enfant éprouve un plaisir auto-érotique par stimulation de la zone érogène anale grâce aux selles, l'enfant considère ses selles comme une partie de lui-même qu'il peut soit expulser, soit retenir (distinction entre le dedans et le dehors); selles qui deviennent ainsi une "monnaie d'échange" entre lui et l'adulte. 

Il existe deux sous stades : 

La phase sadique anale expulsive qui couvre le troisième semestre de la vie. L'auto-érotisme narcissique est ici évident mais il se colore d'une dimension sadique en ce sens que l'expulsion intempestive d'objets détruits prend la valeur d'un défi envers l'adulte ; 

La phase masochique anale rétentive couvre le quatrième semestre de la vie. C'est la recherche active d'un plaisir passif lié à la rétention des matières fécales, plaisir qui n'est toutefois pas exempt d'un certain sadisme en ce que l'enfant conserve en lui ce que l'adulte considère comme précieux et attend comme un "cadeau". 


·      Le stade phallique de 4 ans à 6 ans : 


Il instaure une relative unification des pulsions partielles sous le primat des organes génitaux, mais sans qu'on puisse encore parler véritablement de génitalisation de la libido. A ce stade la zone érogènes devient le pénis pour le garçon et le clitoris pour la fille. L’enfant découvre ces zones par l’exploration, la curiosité, les attouchements, le voyeurisme et l’exhibitionnisme. Ce stade développe la capacité à s’auto-satisfaire manuellement. La découverte de la différence anatomique des sexes est un moment important de la vie psychique. Cette prise de conscience de la différence des sexes est source d'angoisse. C’est l'époque de l'élaboration des théories sexuelles infantiles et du questionnement sur la sexualité.

A une problématique de l'avoir (avoir un pénis ou pas) se superpose une problématique de l'être (être un garçon ou être une fille) et donc des bases de la mise en place de l'identité́ sexuée et de l'affirmation de soi. Il n'est pas rare, à cette époque, de voir les enfants (surtout les petites filles) prendre du plaisir dans une certaine forme d'exhibition, nue. Ce stade vient amorcer le complexe d'Œdipe. 


·      Stade de latence de 6 à 12 ans :

Pendant cette phase, le sexe a perdu de son importance. La vie sexuelle est mise entre parenthèses, les manifestations de la sexualité sont fortement atténuées. La libido est détournée vers d’autres buts : sports, études, jeux... On parle de sublimation. C’est cependant une période primordiale dans le développement de l’enfant, car elle se caractérise par une personnalité ́ qui peut se construire après avoir franchi le complexe Œdipe ; l’enfant peur construire sa personnalité sans trop être perturbe. En réalité́, les conflits des stades précédents persistent en partie, mais se montrent moins prégnants en raison d'une modification structurale des pulsions sexuelle 


·      Le stade génital de 12 à 16 ans : 

Au cours de cette période, il y a intensification des pulsions sexuelles, le plaisir est lié directement à la zone génitale. L’identité́ sexuelle et l’attirance pour le partenaire de sexe opposé se mettent en place. Mais cette situation n’est pas nouvelle, elle est similaire aux expériences d’autres stades de la sexualité ́ infantile. C’est pourquoi des conflits anciens réapparaissent sous une forme souvent exacerbée, par exemple : conflit avec la nourriture ou la propreté ́ à l’adolescence.

Le développement psychosexuel représente les étapes normales par lesquelles passe tout individu et souligne l’importance de la sexualité dans la maturation affective. Chaque stade est placé sous le signe d’un rapport privilégié à soi, mais polarise également le type de rapport à autrui et au monde à travers lequel la personnalité ́ se construit et l’enfant grandit. L’accès au stade génital adulte ne peut s’opérer que si les stades précédents ont été résolus et dépassés.

L’évolution de ces stades n’est pas idéale ; il peut y avoir des fixations et des arrêts qui fixent la libido et engendrent une perversion. Chaque stade laisse sa trace qui se retrouve dans la sexualité de l’adulte.

B) Les conséquences sur le développement de la fille

Dès lors , après avoir vu le développement affectif sur le prisme du primat de l’organe mâle, nous pouvons nous intéresser aux répercussions que cela possède sur la génitalité infantile de la fille. Pour Freud, la fille se situe sur le même niveau quant à la puissance et le volume de ses pulsions partielles que le garçon, elles sont aussi nombreuses et aussi vives dans les deux cas, il parle “d’incroyable activité phallique de la fillette”. En effet , selon lui l’identité de la zone génitale chez la fille se joue uniquement chez le clitoris car cette dernière n’aura conscience de son vagin que bien plus tard, à partir de l'adolescence. Il compare alors le clitoris à ce qui serait un pénis tronqué. un plus petit pénis qui dès lors va jouer un rôle majeur dans cette conception freudienne du développement sexuel infantile chez la femme. Selon lui la petite fille est en fait un homme et c’est pourquoi ses pulsions sexuelles sont dites “virils”, il y trouve alors une explication pour ce qui est de la nature bisexeulle de la femme. Dès lors, pour introduire le concept de féminité, Freud va introduire l’idée que les pulsions sexuelles masculines sont actives, or la féminité est selon lui d’origine passive. Donc, il sera nécessaire pour la fille d’organiser un refoulement massif de ses pulsions partielles, comme celles sadiques-anales ou encore scopotophilliques, c’est-à-dire le désir de posséder l’autre par le regard, afin de finalement obtenir cette passivité propre à la féminité. Une tendance d’appropriation se transformera donc en tendance à vouloir être possédée, puisque selon lui “ le masculin rassemblera le sujet, l’activité et la possession du pénis, le féminin perpétuera l’objet, la passivité, et… l’organe génital châtré”. Dès lors, il détermine que les pathologies sexuelles féminines peuvent dans certains cas, si ce n’est pas un trouble physiologique (“des ovaires hermaphrodites donnent de l’homosexualité), s’interpréter à partir d’une régression au stades pré-oedipiens.

Puis, après les stades de développement pré-oedipiens, chez le garçon, nous retrouvons le complexe d’Oedipe qui sera suivi par le complexe de castration etc., jusqu'au stade génital. Chez la fille, il ne se passe pas ces événements dans le même ordre. En effet, c’est presque l’inverse. Nous remarquons d’abord qu’il advient le complexe de castration. Comme nous l’avons vu, le complexe de castration chez le garçon se passe lorsqu’il se rend compte que filles n’ont pas, comme lui, de pénis. Au début, il nie cela et pense que tout le monde en possède un, mais l’angoisse est bien présente, si certains n’en ont pas, c’est que l’on leur a coupé. C’est donc cette peur de perdre son pénis qui est un organe narcissiquement très investi qui va lui faire arrêter l’envie de posséder sa mère. Freud souligne le fait que le complexe de castration est très important car il donne le regroupement des pulsions partielles sous le primat du pénis, ce qui va le rendre alors important à la fois par les garçons et les filles. Dès lors, pour la fille, lorsqu’elle découvre que ce qu’elle croyait être un organe phallique suffisant avec le clitoris, ne l’est en fait pas en comparaison avec celui du garçon, elle comprend comme le garçon ce qui a dû lui arriver pour qu’elle se retrouve avec un organe phallique ne tenant pas la concurrence. Là est son complexe de castration, à l’inverse du garçon qui a peur et qui vit sous la menace, la fille est devant le fait accompli et se voit défait de l’image de ce qu’elle croyait avoir comme le garçon, quelque chose de narcissiquement très investi.

Dès lors, il s'amorce le complexe d’Oedipe chez la fille, cette fois-ci après le complexe de castration. Ce dernier se traduit par l’envie du pénis. En effet, constater le manque du pénis est une blessure narcissique profonde chez la fille d’où sa volonté d’en récupérer un. Cette envie qui va donc être déterminante pour son évolution. Même si elle espère que son pénis va finir se développer un jour, en attendant, elle va tourner ce désir vers d’autres objets, notamment vers son père, qui quant à lui possède le pénis, l’organe tant convoité pour combler sa blessure narcissique. Dès lors, en se tournant vers le père, elle désinvestit la mère, puisque comme on l’a vu, la fille est un garçon à la base, et comme on le sait, le garçon désire la mère. Elle lui reproche de l’avoir mal dotée, ce serait de sa faute si elle n’a pas de pénis. C’est alors son entrée dans le complexe d’Oedipe. De plus, il est important d’ajouter que le complexe d’Oedipe de la femme est, selon Freud, bien plus long que celui du garçon, puisqu’elle n’a pas peur de perdre ce qu’elle n’a déjà pas. Donc, ce dernier ne peut prendre fin qu’à partir de déceptions répétées provoquées par le père. Dès lors, son surmoi n’est pas aussi bien formé que celui du garçon et cela la rend alors dépendante du surmoi du père.

De plus, toujours dans l’envie du pénis, nous retrouvons que la fonction sexuelle étant pour Freud une fonction reproductrice, la fille doit rassembler ses pulsions sous l’enveloppe de la reproduction. Dès lors, cette envie du pénis doit se transformer en envie d’enfanter. En effet, rappelons nous, la féminité se définit par la passivité. Dès lors, ce changement d’objet qu’opère la fille est à considérer comme quelque chose d’actif, de masculin, alors son développement ne peut pas être encore finalisé, il manque ce passage à la passivité. Ainsi, il faut que la fille passe de la zone érogène qu’est le clitoris au vagin qui va devenir sa nouvelle zone érogène, passive puisqu’elle est celle qui va prendre “valeur comme logis du pénis, recueillant l’héritage du sein maternel”. Cet enfant que la femme va acceuilir va se traduire comme un substitut du pénis. Selon Freud, son bonheur ne sera complet, que si c’est un garçon puisqu’il a un pénis.

Ainsi, c’est par l’obtention d’un fils que le développement de la femme se termine puisque tout son orgeuil pourra se reporter sur lui, et ce modèle d’amour pourra finalement se reporter sur le père qui jusqu’alors n’était pas plainement désiré, une sorte de substitut paternel.

C) Les pathologies post œdipiennes

II- Oppositions à la théorie freudienne

III- La conciliation d’Ernest Jones

Conclusion:

Ainsi, pour conclure à travers ce travail nous avons constaté le renversement que la théorie freudienne a pu proposer en son temps, puis les critiques et les controverses qu’elle a sut susciter. Cependant, pour finir il est intéressant de relever la vision lacanienne qui rend ici verdict d’une négligence de ceux s’éloignant de la théorie freudienne quant à l’importance du complexe de castration. En effet, selon lui ce n’est pas tant le pénis, soit l'organe en tant que tel qui est important mais bien cette représentation symbolique phallique participant à donner de la puissance au père via le retrait du désir maternelle et donc lui conférant ce pouvoir de transmettre ce surmoi émergeant de la relation paternelle. Il oblige alors le désir de passer par le langage et donc d’accomplir précisément le désir, puisqu’il y a toujours un écart entre désir et demande. De plus, il développe la notion de l’être ou de l’avoir, où il est s’agit du fait qu’être le phallus signifie être lé désir de l’autre. La femme en n’étant pas le phallus va être désiré par celui qui l’a, et inversement, c’est la question de l’avoir. Ainsi, cette construction édifiée sur ses propres bases qu’est la psychanalyse semble être bien solide, il faudrait alors se rendre aux prémisses de cette dernière pour y chercher des notions à réactiver, rouvrir au débat.

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